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La venaison : une nourriture privilégiée

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Tuer est un acte grave. Mais consommer des produits de la nature , les seuls vraiment bio , reste une affirmation culturelle qui s’oppose fondamentalement à celle des fast- foods et des plats cuisinés surgelés. A l’origine de la venaison L’introduction de la viande dans l’alimentation humaine ainsi que la pratique de la chasse ont été les facteurs principaux de l’évolution humaine. La chasse a participé au maintien de l’ordre social et le partage du gibier a renforcé la cohésion du groupe. Au regard de l’histoire, notre consommation a changé . Nous consommons de la viande alors que nos ancêtres consommaient un animal. Ce respect pour l’animal était fondé sur une connaissance et une éducation transmises de génération en génération. Chasser consistait à repérer, traquer sa proie, la tuer et la manger. De cet animal à qui on avait enlevé la vie, rien n’était gâché , tout était consommé et valorisé. Au néolithique, l’élevage perturba cette règle et petit à petit les liens fondamentaux avec le gibier se sont estompés. A l’ère industrielle, la valeur de la vie animale a basculé et l’animal est devenu de la viande participant au négoce. De nos jours, on consomme des steaks, des gigots et la population ne voit plus l’animal dans sa globalité. Dans le même temps , cette population a de la compassion pour le bambi, le loup, le renard. Il n’est cependant pas utopique de dire que la consommation de viande de gibier comme aliment diététiquement supérieur permettrait de participer à la lutte contre le diabète, les pathologies cardio- vasculaires et l’obésité entre autres. La consommation de la viande de gibier Il existe un paradoxe français concernant la consommation de venaison : Pour le Français, la venaison est de la viande festive considérée comme un segment de qualité supérieure. Il serait grand temps de promouvoir un label « gibier sauvage de chasse d’origine Française ». Des arguments en faveur du gibier par rapport à la viande d’élevage Le gras D’une manière générale, Venaison Lipides/100g Viande domestique Lipides/100g BICHE 0,48 g BOEUF 12,6 g SANGLIER 4,3 g PORC 24,3 g CHEVREUIL 0 g AGNEAU 25 g LIEVRE 0,39 g LAPIN 6,25 g La biche est 25 fois moins grasse que la viande de boeuf , le sanglier 5 fois moins que le porc et le chevreuil sans gras. On peut considérer que la pauvreté en gras de la venaison est une règle dans la nature en milieu ouvert où la quête de nourriture est réelle pour le gibier. Si on se penche sur le cholestérol qui touche bon nombre de chasseurs et de non chasseurs, la venaison est un atout diététique. Nous fabriquons 75% de notre cholestérol, 25% sont d’apport alimentaire. La venaison ne contient pas de cholestérol. Dans un gibier ,il est présent exclusivement dans la cervelle et les abats.L’impact du gibier sur le cholestérol est donc marginal. Les protéines Muscles, réactions enzymatiques, hormones , trame osseuse, neurones, tout est protéine. La venaison possède une grande richesse en protéines d’excellente qualité nutritionnelle. Dans la nature, un animal est en mouvement, entretient ses muscles, prend ce qui est bon pour lui. S’il est malade, sa chance de survie est infime et globalement l’animal que nous prélevons est sain. Les différents scandales qui ont touché dernièrement la viande chevaline nous obligent à une bonne traçabilité. La sécurité est donc du côté de la venaison, l’examen sanitaire initial des venaisons, le test trichine pour la vente du sanglier participent largement à cette sécurisation. Venaison Protéines /100g Viande domestique Protéines / 100g BICHE 22,02 g BOEUF 29,40 g SANGLIER 20,62 g PORC 16,6 g CHEVREUIL 21,25 g AGNEAU 16 g LIEVRE 22,54 g LAPIN 21 g Globalement en quantité de protéines, la venaison est supérieure à la viande d’élevage. Plus de protéines , peu ou pas de gras, la balance penche du côté de la venaison. Les minéraux Dans ce domaine, les valeurs en potassium, calcium, sodium et phosphore sont peu éloignées entre venaison et viande d’élevage. Pour le fer, la venaison en général présente un taux supérieur et le lièvre remporte la palme du plus haut taux. Venaison Fer en mg/ 100g Viande domestique Fer en mg/100g BICHE 3,4 mg BOEUF 3,5 mg SANGLIER 2,1 mg PORC 1,4 mg CHEVREUIL 3 mg AGNEAU 1,5 mg LIEVRE 4,9 mg Et si l’avantage de la venaison se trouvait également au niveau de la différence de toxicité ? De nombreux résidus antibiotiques sont contenus dans la viande d’élevage . Ils ont trois usages : En France, pratiquement tous les porcs , les dindes, les veaux, 2 poulets sur 3 et un 1/3 des bovins à viande reçoivent des aliments supplémentés par des additifs antibiotiques. Seuls les élevages répondant aux critères de l’agriculture biologique et les productions sous « label » n’utilisent pas d’additifs. Les dioxines Elles se fixent dans le gras et semblent être la source majeure de contamination environnementale des viandes et des produits animaux. Elles se retrouvent dans les sols servant aux animaux domestiques et dans les végétaux que ces derniers consomment. Les dioxines se déplacent dans l’air et se déposent sur le sol et les végétaux ainsi que dans l’eau. Les dioxines sont des perturbateurs hormonaux puissants. Ainsi, antibiotiques, dioxines et autres perturbateurs hormonaux sont contenus dans les viandes d’élevage. Nous n’avons pas ce risque dans la venaison de vrai gibier évoluant en territoire ouvert. Et si la solution pour notre société était un retour à nos origines sur le plan nutritionnel ? Une telle question peut paraître incongrue et en faire sourir plus d’un. L’homo-sapiens Cro-Magnon est présent depuis 35000 ans en Europe, 1,80 m, élancé,mandibules légères,un menton, pas de goutte, pas de caries, durée de vie 30-50 ans. Le physique et le psychique du Cro-Magnon c’est l’homme moderne avec l’acquis culturel en moins. Les anthropologues sont formels, nos ancêtres du paléolithique ne connaissaient: Après 3 millions d’années d’évolution, leur organisme était parfaitement adapté à l’environnement. Cette capacité d »adaptation va se fissurer au néolithique avec l’agriculture, les produits laitiers, les céréales et va voler en éclat

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Vous êtes ce que vous mangez… littéralement ! Les petites bêtes qui vous veulent du bien.

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La plus grande perte de biodiversité n’a pas lieu dans les zones de culture intensive européenne ni dans les zones déforestées, mais sur et dans notre corps, comme l’affirme Marc-André Sélosse (biologiste et vulgarisateur hors pair dont je vous conseille vivement les écrits). Qu’est-ce que le microbiote ? Le microbiote, sujet trop peu abordé lors de notre éducation primaire, est un ensemble de bactéries, virus, champignons et autres micro-organismes qui vivent autour de nous et en nous. Le terme de microbiote équivaut à la flore intestinale banale et non pathogène. Cet ensemble a des facultés microbiotiques donc bénéfiques à l’organisme. Si la première réaction face à cette réalité est souvent le dégoût, ces organismes représentent pourtant un pilier fondamental de notre santé en assurant de nombreux services : production de vitamines, défenses immunitaires et digestion. Par exemple, les fibres et une partie des glucides ne sont pas digérées par les enzymes de notre système digestif, mais dégradées par le microbiote dans le colon. Il joue aussi un rôle de barrière contre les pathogènes. Votre corps est comme une ville grouillante de micro-habitants qui travaillent dur pour vous maintenir en forme. Vous avez dit « bon » microbe ? La surprotection naturelle, exacerbée par la crise COVID, a créé un climat anxiogène à l’égard des bactéries. Nous sommes constamment incités à nous tenir loin des foyers microbiologiques et, par extension, nous considérons tout ce qui n’est pas « propre » comme potentiellement dangereux. Cela concerne notamment l’environnement naturel et tout ce qui sort des normes habituelles. Cet ensemble de microbes est une richesse que nous devons cultiver, tant pour nous que pour nos enfants. Cette diversité bactérienne et mycologique se transmet de génération en génération, la première transmission ayant lieu lors de la naissance. La mère transmet une partie de son microbiote pendant l’accouchement. Ce lot d’espèces est unique à chaque individu, telle une empreinte digitale. Comment prendre soin de ces minuscules colocs qui ne paient pas de loyer mais qui font tout le ménage ? Ce patrimoine s’enrichit à travers nos activités et notre alimentation. Parlons d’alimentation, car le sujet nous tient à cœur chez Gibier pour Tous. La majorité des micro-organismes chez l’humain se trouve dans notre système digestif. Avant tout, et c’est ce que nous prônons, il est nécessaire d’avoir une alimentation saine et équilibrée. Pour cela, Yuka le met aussi très bien en valeur avec cet article https://yuka.io/microbiote-sante/. Le stress, la fatigue, une alimentation déséquilibrée et la prise d’antibiotiques réduisent la diversité du microbiote. La fermentation comme alliée Une alimentation diversifiée et équilibrée, on dit oui ! Mais ce que l’on aime encore plus chez nous, c’est rechercher des produits de qualité élaborés le plus naturellement possible. Je pense avant tout aux fermentations, ces super-héros du quotidien mis à l’honneur sur la scène food actuelle : le vin, la bière (avec modération of course), le kombucha, les légumes, le pain, etc. La fermentation est la modification des aliments par des microbes. La plus connue, la fermentation alcoolique, est une réaction entre l’eau, le sucre et les levures qui produit de l’alcool, du dioxyde de carbone et des arômes. La fermentation permet aussi la création de nouvelles vitamines, comme la vitamine B du yaourt. Les fermentations spontanées offrent une expérience unique par leur identité. Elles permettent de s’affranchir de la standardisation imposée par les levures industrielles et d’enrichir notre microbiote. Plus de temps à perdre pour prendre soin de vous Le microbiote joue aussi un rôle majeur dans de nombreuses autres interactions, notamment avec le cerveau. Préserver cette symbiose personnelle est une nécessité pour vous maintenir en bonne santé ! Partager sur Facebook Voir Gibier pour Tous sur Instagram Exporter en PDF Envoyer l’article

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La Sanglierie digitale : quand Astérix nous tend un miroir (et ça nous fait marrer)

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Il y a des scènes qui nous font simplement rire. Et parfois, il y en a une qui résonne un peu plus fort que prévu. Dans le dernier Astérix & Obélix : Le Combat des Chefs, sorti sur Netflix, un personnage rêve de créer une « Sanglierie » : un espace pour celles et ceux qui n’aiment pas le poisson, où l’on pourrait donner ou troquer du sanglier. Chez Gibier pour Tous, cette scène nous a fait sourire. Puis nous nous sommes regardés, presque incrédules. « Attends, mais… c’est exactement ce qu’on fait, non ? » Nous ne l’avions jamais appelée comme ça… mais l’idée était exactement la nôtre. Pas de moustaches ni de potion magique ici. Mais une démarche concrète, née du terrain : celle de reconnecter les Français à une ressource locale, naturelle, parfois ignorée : le gibier sauvage. Avec Gibier pour Tous, nous avons imaginé une solution simple, utile et humaine. Elle permet aux chasseurs de céder leur gibier dans un cadre clair et sécurisé, et aux particuliers d’accéder à une viande naturelle, locale, à un prix solidaire. L’ensemble repose sur la proximité, la transparence et le respect de chacun. Depuis le lancement, les retours du terrain sont constants. Des chasseurs nous disent : « On est prêts à partager, mais il faut que nous ayons un cadre . » Des familles, de leur côté, nous confient vouloir mieux manger, sans faire exploser le budget. Nous avons simplement relié ces deux attentes. Aujourd’hui, grâce à la plateforme, du gibier sauvage trouve sa place dans des foyers qui en font bon usage. Il ne reste plus bloqué au fond d’un congélateur, Il est préparé, cuisiné, valorisé. Recevoir un animal entier, en peau, demande de l’implication. Il faut le réceptionner, le travailler, parfois apprendre à le transformer. Mais c’est justement là que se trouve tout le sens du projet. Prendre le temps, se reconnecter à une alimentation brute, nourrir sa famille avec un produit vrai. Cela dépasse la viande elle-même : c’est un acte de transmission, de savoir-faire, un retour à l’essentiel qui redonne du sens à ce que nous mettons dans notre assiette. Alors oui, cette scène d’Astérix nous a bien fait rire. Mais elle a aussi mis en lumière, de manière inattendue, une réalité que nous côtoyons chaque jour. Celle de gens ordinaires qui veulent mieux faire. Celle d’un gibier trop souvent ignoré alors qu’il pourrait nourrir, localement et durablement. Nous n’avons pas inventé la Sanglierie mais nous y contribuons à notre façon, avec ce que nous savons faire : créer du lien entre ceux qui prélèvent, et ceux qui se nourrissent. Ce clin d’œil nous a simplement rappelé une chose : parfois, la culture populaire pointe du doigt quelque chose de profondément juste, et ça, nous ne pouvions pas le laisser passer sans le partager avec vous. Si vous faites déjà partie de la communauté Gibier pour Tous, vous êtes au cœur de cette belle histoire. Si vous nous découvrez à travers ces lignes, bienvenue. Vous verrez, ici, pas besoin de potion magique. Juste un peu de forêt, un peu de confiance… et beaucoup de bon sens. Partager sur Facebook Voir Gibier pour Tous sur Instagram Exporter en PDF Envoyer l’article

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Blanquette de sanglier

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La blanquette, on la connaît tous : bien crémeuse, avec son petit goût réconfortant qui rappelle les repas de famille. Mais as-tu déjà goûté la blanquette de sanglier ? C’est tout aussi tendre, tout aussi doux, mais avec un petit quelque chose en plus. Une profondeur, une saveur rustique, une authenticité qui changent tout.

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Ce que la nature nous donne : et si la forêt détenait les clés de notre souveraineté alimentaire ?

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Il suffit parfois de lever les yeux. Une voûte verte au-dessus de nos têtes, un parfum d’humus, un silence ponctué de cris d’oiseaux. Et si, la Journée Mondiale des forêts, nous invitait à ne pas voir la forêt comme un décor mais plutôt comme un pilier essentiel de notre souveraineté alimentaire.

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